Se connaitre pour mieux apprendre


La Programmation Neuro-Linguistique

Définition

Le terme programmation fait référence à la comparaison entre l’ordinateur et le cerveau qui crée et applique des « programmes » de comportements. Ce terme désigne les processus dynamiques de perception et de représentation sensorielle, d’organisation de la pensée et les comportements. Le terme neuro-linguistique concerne la prise en charge par le système nerveux des informations sensorielles et leurs manifestations dans le langage et le comportement.
La PNL s’intéresse à la manière dont nous captons les informations dans notre environnement, puis à ce que nous en faisons. La PNL effectue une lecture de notre vécu et de nos différences personnelles observables dans nos comportements. La PNL observe des faits et met en évidence ce qui les relie logiquement, c’est-à-dire le « programme ». La PNL a pour ambition d’aider les personnes à trouver en elles-mêmes les moyens d’atteindre leurs objectifs.
Les fondateurs de la PNL, Richard Bandler et John Grinder, travaillent sur le thème de l’excellence dans la communication et explorent différents types de situations pour repérer leurs caractères communs. Ils partent du principe qu’il est possible de mettre à jour les caractéristiques produisant l’excellence dans diverses situations de communication. Pour Bandler et Grinder, l’excellence se mesure en fonction du résultat obtenu, de son adéquation à l’objectif recherché et de l’économie des moyens mis en œuvre. Grâce à l’observation minutieuse d’innombrables enregistrements vidéo, ils parviennent à mettre en évidence des éléments constants dans toute situation de communication efficace.
Des modèles d’efficacité vont bientôt apparaître, ils seront appliqués à la psychothérapie, au développement personnel, mais aussi à des contextes très différentes : relations parentales, éducation, enseignement, management, vente, négociation, etc.

( à suivre)








Les  Intelligences multiples

Face à l'hétérogénéité des élèves, souvent présentée comme un frein aux apprentissages, le prisme des Intelligences Multiples peut apporter un éclairage nouveau et enrichir les pratiques de différenciation. Il ne s'agit pas de suivre un modèle et on peut donc adapter la théorie des Intelligences Multiples à toute situation d'apprentissage et à tout contexte de classe.
         La notion d' « Intelligences multiples » a été proposée par un professeur de l'Université de Harvard, Howard Gardner, en 1983 dans son livre Frames of Minds : the Theory of Multiple Intelligence.
Il suggère que chaque individu dispose de plusieurs types d'intelligences, pour lesquelles il a naturellement une plus ou moins grande compétence. Sa théorie a été reprise par de nombreux chercheurs et on distingue aujourd'hui huit principales formes d'intelligences :



  • L'intelligence corporelle / kinesthésique
    C'est la capacité à utiliser son corps d'une manière fine et élaborée, à s'exprimer à travers le mouvement, à être habile avec les objets. 
  • L'intelligence interpersonnelle
    C'est la capacité d'entrer en relation avec les autres. 
  • L'intelligence intra personnelle
    C'est la capacité à avoir une bonne connaissance de soi-même. Il va sans dire qu'elle concerne de près notre propos sur l'apprendre à apprendre! En effet, quand cette capacité est insuffisamment développée, on a du mal a prendre le contrôle de sa vie, de son apprentissage, on a du mal a tirer parti de nos expériences et à améliorer ce qui ne va pas, et on cherche des responsables extérieurs à ses échecs !
  • L'intelligence logique-mathématique
    C'est la capacité à raisonner, à compter et à calculer, à tenir une raisonnement logique. C'est cette forme d'intelligence qui est évaluée dans les tests dits de « Quotient intellectuel ». 
  • L'intelligence musicale / rythmique
    C'est la capacité à percevoir les structures rythmiques, sonores et musicales. Elle peut aider à percevoir les sons de la langue étrangère, au travail de l'oral.
  • L'intelligence naturaliste
    C'est la capacité à observer la nature sous toutes ses formes, la capacité à reconnaître et classifier des formes et des structures dans la nature. 
  • L'intelligence verbale-linguistique
    C'est la capacité à percevoir les structures linguistiques sous toutes leurs formes. Elle est généralement favorisée par l'enseignement scolaire, ce qui peut mettre en difficulté ceux chez qui elle est peu développée.
  • L'intelligence visuelle / spatiale C'est la capacité à créer des images mentales et à percevoir le monde visible avec précision dans ses trois dimensions. Elle est utile en apprentissage en ce qu'elle peut faciliter la mémorisation et la résolution de problème
  • Une neuvième est envisagée, l’intelligence spirituelle, ou existentialiste, qui se définit par l’aptitude à se questionner sur le sens et l’origine des choses.
    L'utilisation de la théorie des Intelligences multiples ne vise pas, bien sûr, à classifier les individus selon un seul type d'intelligence et à les enfermer dans des catégories et exclusives. Il s'agit au contraire de s'appuyer sur des capacités naturellement plus développées pour développer les autres. De plus, la ou les formes d'intelligences privilégiées par un individu peut varier avec le temps.
    L'apport de la théorie d'Howard Gardner aux pratiques pédagogiques a été introduit en France par Bruno Hourst, enseignant et chercheur en pédagogie.

     
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     LE CERVEAU HUMAIN

    • Pourquoi se préoccuper du cerveau, quand on veut comprendre comment s’effectue l’apprentissage ?
    • Parce que le cerveau est le siège de toute connaissance (cognition), donc de tout  apprentissage.  On mesure ainsi l’importance  de connaître le fonctionnement du cerveau !


    Article N°1
    Les informations qui suivent sont basées sur des observations scientifiques.  La recherche sur le cerveau en est encore à ses balbutiements mais elle a accompli des pas de géant depuis les quarante dernières années.
    Au XIXe siècle, on avait déjà pu observer que le cerveau était divisé en deux parties.  On croyait alors que ses hémisphères étaient identiques, le second hémisphère ne servant que de remplaçant en cas de défaillance.
    Ce n’est qu’en 1865, que Paul Broca remarqua qu’une blessure dans une zone de l’hémisphère gauche provoquait des troubles de la parole alors que la même blessure dans l’hémisphère droit ne provoquait pas le même résultat.
    Neuf ans plus tard, Karl Wernicke identifiait une autre zone proche de celle de Broca, associée celle-là à un autre type de trouble de langage.  On confirmait alors que le langage était affecté seulement par des lésions de l’hémisphère gauche.  L’hémisphère gauche était donc le « spécialiste » du langage.
    Il restait cependant à préciser ce qu’impliquait cette spécialisation des hémisphères.  Était-elle immuable ou pouvait-elle se modifier ?  Y avait-il un hémisphère dominant ?
    Au début des années 60, une équipe de chirurgiens dirigée par Roger Sperry réussit à étudier les deux hémisphères isolément. Ils réussirent ainsi à démontrer la spécialisation de chacun des hémisphères.  Ces recherches valurent à Sperry, le prix Nobel en 1981. 
    Un autre chercheur, Paul MacLean, contribue de façon significative à l’étude du cerveau.  Il établit que le cerveau de l’embryon humain connaît trois (3) étapes de développement, assimilables à l’évolution de la vie sur Terre : reptile, mammifère et humain. Nous retrouvons ces trois étapes d’évolution dans l’observation d’une coupe de cerveau.  Ces trois cerveaux sont connectés entre eux par les nerfs mais ils fonctionnent à partir de leurs caractéristiques distinctes.  Auparavant, on considérait le néo cortex comme le cerveau dominant, celui qui réglementait les deux autres.  Erreur ! Les cerveaux reptilien et limbique peuvent pirater les actions du néo cortex. 
    A partir de la théorie de Paul  MacLean, voici maintenant les trois composantes du cerveau humain  qu’il a identifiées:
    Le cerveau reptilien, que nous partageons avec les lézards.
    Le cerveau limbique, qui nous rapproche des mammifères.
    Le cerveau cortical, qui existe chez certains mammifères mais qui connaît son plein épanouissement chez l’humain. 

     Article N°2

     Les deux profils cérébraux

    1.     Le Cortex gauche.

    Le cortex gauche ou hémisphère gauche gère le langage, la parole. C’est lui qui nous permet de décrire un objet ou une situation avec des mots.
    Son approche est analytique : il traite les données de manière linéaire, pas à pas. Pour comprendre les informations, il les examine une par une, il procède étape par étape. De ce fait, le temps est une composante importante pour lui.
    Il a le souci d’agir méthodiquement  selon un plan prévu et organisé. Il a le goût des détails plus que de l’ensemble : il s’intéresse aux arbres au détriment des forêts.
    Il est le domaine de la logique, du raisonnement. Il s’appuie sur les faits qu’il a analysé pour en tirer des conclusions : sa démarche est déductive. Par suite, l’hémisphère gauche est à l’aise dans les activités à dominante langagière et rationnelle (le calcul logique, l’algèbre, la physique…).
    En lisant ces lignes qui décrivent le fonctionnement du cerveau, vous mobilisez davantage votre hémisphère gauche que votre hémisphère droit.

    2.     Le cortex droit

    Le cortex droit ou hémisphère droit gère, lui, les images, l’espace. Son mode de représentation est visuel et non verbal. Il imagine facilement un plan, un itinéraire. Pour lui, un bon croquis vaut mieux qu’un long discours.
    Son approche est synthétique. Alors que l’hémisphère gauche sépare les éléments, l’hémisphère droit les combine pour créer un ensemble. Sa perception est globale. Plutôt que les différences, il voit les ressemblances, les liens, les associations et construit des structures. Il voit la forêt plutôt que les arbres.
    Si le cortex gauche est logique et fait une chose à la fois, le cortex droit est plutôt intuitif, analogique et traite plusieurs informations en même temps. Pour comprendre une nouvelle donnée, il s’appuie sur ce qu’il sait déjà. Il joue le rôle important dans l’appréhension holistique (du grec « holos », le tout) d’un problème.
    De part son aptitude à identifier des ensembles, à établir des relations, il semble vraisemblable que l’hémisphère droit soit la source de l’intuition créatrice, de l’imagination.
    Le cortex droit est sensible aux émotions, aux « états d’âme ». Plus que le cortex gauche, il attache de l’importance au contexte affectif, aux nuances.
    En ce qui concerne la parole, l’hémisphère gauche est responsable de « ce que nous disons », l’hémisphère droit de « comment nous le disons ». C’est lui qui donne le ton, l’intonation à la voix, le style aux écrits. En d’autres termes, le premier génère le langage, le second, le paralangage.
    Chez l’émetteur comme chez le récepteur, un double langage entre en action : d’un côté les mots, issus de notre cortex gauche, de l’autre le langage du corps, produit et reçu par le cortex droit. Ce dernier est moins capable de dissimulation. Malgré un discours qui se veut calme, le pied qui s’agite, la main qui tremble trahissent l’impatience ou l’anxiété.
    La perception de la musique fournit un exemple éclairant du fonctionnement de nos deux hémisphères.
    La spécificité hémisphérique permet, en partie, d’expliquer pourquoi certains élèves, bons en mathématiques dans les « petites classes » ne le sont plus par la suite. Dans les exercices de calcul et d’arithmétique effectués à l’école élémentaire, ils mettent en œuvre des stratégies verbales et linéaires et n’ont guère besoin d’utiliser un matériel qui développe leur gestion de l’espace. Lorsque, plus tard, ils ont à résoudre des problèmes de mathématiques nécessitant une réflexion de type spatial ou conceptuel, il se trouve en difficulté.
    De manière générale, le cortex droit est plus à l’aise avec les disciplines artistiques ou littéraires que dans la plus part des disciplines  scientifiques. Il n’aime pas toujours l’algèbre, trop verbale pour lui, mais peut se distinguer en géométrie par sa pensée visuo-spatial.
    En consultant des schémas ou des plans, on mobilise davantage notre cortex droit que notre cortex gauche.

    Tableau  récapitulatif
    Le Cortex gauche
    Cortex droit
    Auditif
    Analytique
    Rationnel
    Logique
    Linéaire
    Temporel
    Séquentiel
    Sensible aux différences
    Sait comment
    Goût des détails
    Fait une chose à la fois
    Réceptif à ce qui est objectif
    Recueille l’information neutre
    Déchiffre les notes de musique

    Visuel
    Synthétique
    Intuitif
    Analogique
    Globale
    Spatial
    Simultané
    Sensible aux ressemblances
    Sait pourquoi
    Goût de l’ensemble
    Fait plusieurs choses à la fois
    Réceptif au qualitatif
    Recueille les émotions
    Reçoit et produit les mélodies


    Remarque :
    Bien que chaque hémisphère soit spécialisé dans des tâches différentes, la séparation entre l’un et l’autre est illusoire, ils sont en communication permanente. Jamais un hémisphère n’est totalement au repos : lorsque l’un d’eux prend en charge une fonction donnée, le second lui apporte un complément indispensable.
    Cette interaction permanente est due à la présence du corps calleux, gros faisceaux de fibres nerveuses qui constituent un véritable pont entre les deux hémisphères.


    ( à suivre…)